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Rêver, penser, agir
10 juillet 2016

Les animaux et les hommes

Je craignais que les poneys ne reviennent pas dans la prairie en face aujourd’hui. Dès fois que le manège les envoie brouter ailleurs.
Les regarder avancer lentement, tête penchée, est une vision de paix. Les vaches me procurent la même sensation. Regarder ces animaux, c’est se sentir en accord avec la vie, au présent, sans pensée aucune, car le regard se perd dans la lenteur de leur mobilité prudente, de leur mastication régulière et dans l’harmonie de leur silhouette.

L’humain a perdu ses poils et l’unité de son corps. Les mammifères, eux, se  satisfont d’un carré d’herbes et d’un espace habité par le vent, la pluie et le soleil. Leur tête est apparemment tranquille et leur moral presque sans humeur.

Rêverie naïve, alors que notre fierté d’humain est de réfléchir et de parler? D’imaginer et de réaliser! On le paie très cher. Bienvenue la bagarre ! Et si les animaux se disputent les femelles, les hommes les dominent et les humilient. L’histoire lourde de la servitude se perpétue sur la même exploitation. La fillette jetée dans le lit d’un mari avide sait que chaque soir la torture recommence. Après les applaudissements et les chants « vive la mariée », c’est la déchirure exigée, l’enfermement dans un rôle qui aliène le corps et l’esprit, faisant d’elle une servante esclave. Elles sont quelque 720 millions de femmes dans le monde à avoir été mariées alors qu'elles étaient mineures, et ce nombre pourrait atteindre 1,2 milliard au cours des prochaines années. Belle humanité !

Si les femmes portent le drapeau historique de la souffrance, les suit la longue procession des vaincus par les criminels et les voraces. Même là où un semblant d’égalité entre les sexes a modifié les relations interpersonnelles, il reste tous les affamés de justice sociale, de paix et du droit à penser librement. Ici une guerre insensée qui met à genoux une population entière sous les feux des kalachnikovs, là un patron arrogant gagne 400 fois plus que ses travailleurs qui peinent à se nourrir.

Décidément, seuls les animaux broutant méritent le paradis qui n’existe de toute façon pas. D’ailleurs ils s’en fichent ! Et ils ont raison.

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